Par José Bourget
Cela fait 20 ans que le poisson lion peuple les eaux des Caraïbes, depuis 1992, date à laquelle l’ouragan Andrew a brisé un aquarium privé à Key Biscayne, Miami, laissant s’échapper 4 poissons de cette espèce dans la mer. Depuis ce jour, les poissons lions se reproduisent à une vitesse fulgurante et l’on en trouve sur le littoral de Las Terrenas.
Le poisson lion est venimeux et ses épines peuvent provoquer des blessures qui mettront plusieurs jours à cicatriser, ainsi que de fortes douleurs accompagnées de difficultés respiratoires. La blessure peut également provoquer des nausées, des inflammations, des saignements, des migraines, et dans certains cas la paralysie, des convulsions et des hémorragies. Si un poisson lion vous pique, il faut appliquer sur la blessure des compresses d’eau chaude et se rendre immédiatement chez le médecin.
Heureusement, ce poisson n’est pas agressif, et il suffit donc d’être prudent et de ne pas s’aventurer entre les récifs et les coraux sans l’équipement approprié.
Le poisson lion n’a pas de prédateur naturel, c’est pourquoi il est conseillé aux pêcheurs de les chasser afin de les proposer comme met dans les restaurants de la zone.
Le principal problème, c’est que cette espèce consomme 20 petits poissons toute les demi-heures, soit 500 par jour et les conséquences sur l’écosystème sont donc désastreuses. De plus, la femelle met au monde 1000 petits poissons lions toutes les semaines tout au long de l’année. 50 femelles feront donc en 12 mois 26 millions de petits.
Personnellement, j’ai vu 5 poissons lions entre Punta Popy et Balcones del Atlántico, mais les plongeurs doivent en croiser tous les jours en grande quantité. Ce poisson se déplace lentement : il est donc facile à tuer.
Les restaurants de Las Terrenas devraient l’inclure dans leurs menus, afin d’inciter les pêcheurs à le chasser et protéger ainsi le littoral de Las Terrenas et d’éviter aux visiteurs de subir de facheuses piqures.