A la Galerie d’art la semaine dernière
L’artiste de renommée internationale Rodolphe-Yves Lapointe s’est produit samedi dernier à la Galerie d’art, place coloniale. Le Québécois qui vient de participer au festival international de la performance de Saint Domingue, a fait démonstration de son concept TextAction
, devant une quinzaine de personnes.
A partir des textes de la poétesse chilienne Elizabeth Neira, le comédien s’exprime avec violence sur le thème de la rupture amoureuse et des souffrances qu’elle engendre. Sa performance constitue, selon lui, une mise en exergue des frictions entre le désir et la haine
qui résident au cœur des relations humaines, en particulier amoureuses.
Pour réaliser chacune de ses performances, l’artiste dispose simplement d’un canevas de référence
. J’improvise une vingtaine d’actions
, explique-t-il.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Rodolphe-Yves Lapointe interpelle et déroute. Le comédien s’enroule la tête dans un oreiller qui ne suffira pas à le protéger du coup de hache qu’il se donne, le sang gicle… ça fait partie du spectacle. Mais encore, il se fouette en demandant pardon
et va jusqu’à mettre le feu à une partie de son décor.
Le public n’a pas réellement plébiscité la performance. Une partie a même quitté la salle avant sa fin, considérant que le spectacle pourrait choquer les plus jeunes. Pour la poétesse Elizabeth Neira, il faut voir la prestation scénique de Rodolphe-Yves Lapointe comme une cérémonie d’expiation des douleurs de l’amour et de la haine, qui passe par l’eau, le feu et le sang
.