Volts et Confiance

Avec ou sans volts, la population ne lâchera rien jusqu’à ce qu’il arrive ce qui doit arriver avec Luz y Fuerza

Ce qui se passe en ce moment est peut-être le prélude de la fin du joug abusif de Luz y Fuerza, comme la fin de l’oppressive dénégation de justice du gouvernement. Ces dernières semaines, la compagnie Luz y Fuerza a fait de grands investissement de temps y d’argent pour tenter de créer une opinion opposée à l’interconnexion de Las Terrenas au Système Électrique National Interconnecté (SENI).

L’interconnexion au SENI est le résultat des émeutes du mois de novembre passé contre Luz y Fuerza, produisant la très désagréable intervention gouvernementale qui pourrait conduire à une réduction significative du coût de l’électricité à Las Terrenas. EDENORTE, durant sa réunion au Multiuso, a expliqué que le Kwh baisserait à 11-12 pesos, tandis que la Surintendance d’électricité a dit récemment qu’il pourrait être encore plus bas du fait de la baisse du pétrole depuis le mois de novembre.. À partir d’avril, le village pourra économiser 200-300 millions de pesos par an, ce qui se traduit par une perte immense pour Orsini Bosch.

Les Orsini apparaissent de tous les côtés en disant les choses suivantes: a) l’interconnexion est illégale, b) l’interconnexion ne résout pas le problème, c) EDENORTE ne peut pas vendre d’électricité à Luz y Fuerza, d) la solution est que le gouvernement subventionne Luz y Fuerza et, comme explication supplémentaire, e) que l’entreprise est la meilleure réponse aux besoins électriques de Las Terrenas.

Le plus scandaleux c’est d’entendre la gérante, Alejandra Orsini Santana, parler de ce qui est ou n’est pas illégal. C’est immoral de la part de Luz y Fuerza d’adopter à présent une posture de légalité quand celle-ci a passé son temps à violer la Loi Générale d’Électricité, manquant de respect aux droits du consommateur, et de manière arrogante établir un système abusif et exploiteur. Si ce n’est pas la réalité alors pourquoi cette compagnie est-elle tant rejetée, avec tant de haine et autant attaquée par la communauté ? Ce qu’elle rejette ce n’est pas les volts, ce qu’elle rejette c’est le culot et l’abus.

Si le gouvernement obtient l’interconnexion, le majeur impact sera la fin du monopole électrique des Orsini, parce que ce serait la ruine du Générateur Électrique de Samaná, principal fournisseur de Luz y Fuerza et principale source de revenus non surveillée des Orsini. Luz y Fuerza est pratiquement en faillite, mais Orsini vend à Luz y Fuerza au prix qui lui convient. Le générateur n’est pas aussi efficace, son carburant est cher et les pratiques de gestion restent encore trop coûteuses au consommateur d’électricité de Las Terrenas, lesquelles impliquent des dépenses de fonds, une mauvaise gestion, l’utilisation des ressources à des fins inavouables et aussi pour satisfaire les caprices et besoins de l’ingénieur Orsini Bosch. Le monopole n’a pas été accepté par Las Terrenas parce qu’il a donné lieu à des abus et des excès qu’Orsini Bosch n’a pas voulu ou n’a pas pu convertir en amélioration de relations avec le consommateur d’électricité. Orsini se moque complètement de ce que les gens pensent, ce qui l’intéressé c’était de maintenir son monopole et sous sa mauvaise gestion une « libre » entreprise est devenu un mot sale qu’on épellera « a-b-u-s ».

Pourtant, au milieu de cet enfumage de la gérante Alejandra Orsini Santana, il y a certaines choses qui méritent d’être examinées, mais pas pour les raisons qu’elle a mentionné. La première c’est que la ligne Sanchez-Las Terrenas ne compensera pas la demande totale de Las Terrenas. L’installation était une demande provisoire et, jusqu’à un certain point, temporaire mais significatifs et immédiats, des économies pour le consommateur moyen. Le gouvernement devra probablement acheter la différence au Générateur Électrique de Samaná ou apporter un générateur provisoire pour faire le travail, sauf s’il trouve un remède que lui seul connait. Le gouvernement n’a pas expliqué comment il entend résoudre le problème de l’approvisionnement étant donné les limites techniques. La SIE a informé la communauté que le réseau de 138 Mégawatts, qui peut en effet répondre à la demande locale, n’entrera pas dans la zone avant 2017. Cela pourrait signifier qu’il y aura des pannes ou des réductions de la qualité du service. Il n’est pas certain que Luz y Fuerza distribue de l’électricité 100% fiable et 100% de qualité, car il y a de nombreux problèmes de pertes dans le système Luz y Fuerza, que seul un technicien peut expliquer précisément, pour autant Luz y Fuerza a très bien vendu l’image du service 24h/24 même si les déficiences et les pertes sont payées par le consommateur.

La masse silencieuse a été le secteur touristique, lequel paye environ 50% de la facturation électrique et a besoin d’énergie permanente. Le gouvernement devra lui trouver une solution pour ne pas produire une cascade d’effets nocifs, mais cela fait des années que ce même secteur touristique aurait pu contribuer à modifier les conditions existantes s’il n’avait pas pris part à la posture des abus existants. Ce qu’il se passe s’est que, plus que tout autre secteur, les abus de Luz y Fuerza ont été payés par les touristiques sans que cela ne touche le portefeuille des entreprises, alors que dans le cas de la communauté en général, les mêmes abus ont été payés directement par le consommateur. C’est pour cela que la grève qui apporte à présent 200 à 300 millions de pesos d’économies pour tous, y compris les entrepreneurs, a été causée par le peuple abusé, alors que les entrepreneurs sont restés apathiques.

Les émeutes ont provoqué la nécessaire intervention du gouvernement et la réponse crée inévitablement des problèmes techniques. Nous désirons tous un service stable, de qualité et efficace, mais personne ne veut celui-ci au prix des Orsini. Il est contre-productif que 20,000 habitants doivent payer près de 300% ou trois fois plus que ce que payent les 35,000 usagers de Sánchez ou les 50,000 usagers de Santa Barbara de Samaná. Si cela se fait on nom de la « libre » entreprise, alors il faut la libérer de cette contradiction. Les conditions ont changé, nous n’avons plus à nous soumettre aux conditions d’une entreprise esclavagiste pendant que le reste de la Province paie le tiers du coût de l’électricité. Ce qui se passe pour Luz y Fuerza aujourd’hui est peut-être le prélude à la fin du joug abusif de Luz y Fuerza et comme la fin de l’oppressive dénégation de justice du gouvernement.

Le message pour la gérante Alejandra Orsini Santana est très simple : « Mademoiselle Orsini, le problème ce n’est pas les volts, le problème c’est le manque de confiance ». Bien que Mademoiselle Orsini Santana dise des demi-vérités, des vérités et des demi-mensonges, la population continue avec le même refrain depuis 6 ans : « AUCUNE CONFIANCE ». Comment avoir confiance en une entreprise qui a tout fait pour tondre l’usager ? Les arguments sont nombreux : abus des clients, compteurs irréguliers, connexions avec pertes importantes, abus personnels, despotisme administratif, manque de respect des réclamations et putréfaction permanente qui est le résultat d’un monopole obscure, abusif, trompeur et destructeur. Quand Luz y Fuerza parle, personne ne les croit. A l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise les gens savent ce qu’il se passe. Nous sommes nombreux à être prêts à passer de mauvais moments avec l’électricité jusqu’en 2017 juste pour ne plus continuer de voir le visage de ces gens qui, pendant 22 ans ont dirigé une entreprise en se moquant de ses clients.

Le message n’a rien à voir avec les volts, le message c’est le manque de confiance. Ce ne sont pas vos vérités qui nous affectent, ce sont vos mensonges. Ni avant ni après les émeutes Mademoiselle Alejandra Orsini Santana a pris la décision raisonnable de demander pardon à la population, ni fait la promesse d’améliorer les choses, ni identifié ses problèmes de gestion interne. Au contraire, l’entreprise n’a fait qu’insister de la même mauvaise manière et pire encore, refusant les accords avec la SIE et insultant encore et encore l’extrême sensibilité des consommateurs.

Avec ou sans volts, la population ne lâchera rien jusqu’à ce qu’il arrive ce qui doit arriver avec Luz y Fuerza.

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